Campagne électorale, fiscalité et finances publiques : les partis politiques ont le devoir d’être transparents et responsables

Retourner à la recherche

Publié le


Par Geneviève Mottard, CPA
Présidente et chef de la direction, Ordre des CPA du Québec


On le sait, la pandémie laisse dans son sillon des défis économiques importants, notamment des pressions inflationnistes inédites depuis les 25 dernières années, une hausse marquée des taux d’intérêt qui accroît le coût du crédit et une criante pénurie de main-d’œuvre. Mais il est fondamental, maintenant plus que jamais, que nos représentants politiques fassent preuve non seulement de transparence et de rigueur, mais aussi de clairvoyance en ce qui a trait aux propositions formulées dans le cadre de la présente campagne électorale. Les citoyens n’attendent – et ne méritent rien de moins. 

Pour maintenir le lien de confiance entre l’État et ses citoyens, les candidats gouvernants doivent adopter une approche équilibrée entre mesures structurelles et ponctuelles, entre bénéfices à court terme et viabilité financière à long terme, entre en faire trop… ou pas assez.

C’est aujourd’hui qu’a lieu le débat électoral sur les enjeux de finances publiques et de fiscalité organisé par la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke. Ce sera l’occasion pour les principales formations politiques d’y exposer leur vision et leurs priorités sur ces questions.

L’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec se fait un devoir de participer activement et de plusieurs façons à la vulgarisation et à l’accessibilité de l’information financière dans toutes les sphères de la société. J’enjoins donc les candidats à considérer les cinq pistes de solutions que propose l’Ordre pour faire du Québec un État performant, prospère et durable :

  1. Produire périodiquement des projections économiques et budgétaires à long terme afin d’évaluer la capacité financière de l’État québécois à maintenir les services à leur niveau actuel pour les générations futures;
  2. Revoir les mécanismes de gestion du Fonds des générations, notamment en ce qui a trait à la gestion du risque, au niveau des sommes accumulées et aux règles de décaissement, de même que les objectifs de réduction de la dette;
  3. Tenir chaque année, dans un délai raisonnable après la fin de l’année financière, une audition en commission parlementaire portant sur les comptes publics (états financiers consolidés du gouvernement), en présence de la Vérificatrice générale; 
  4. Effectuer une reddition de compte volontaire, diligente et accessible de la situation financière de l’État auprès des contribuables, permettant d’accroître l’efficience de l’administration publique;
  5. Sans augmenter le fardeau fiscal global, miser résolument sur l’écofiscalité, tant en termes de mesures incitatives que de pénalités, afin d’induire des changements de comportement chez les consommateurs, notamment en matière de transport.

Ces propositions doivent être débattues en toute transparence, par respect pour les contribuables qui doivent pouvoir prendre une décision éclairée lorsque viendra le temps de voter, mais aussi pour notre avenir collectif et celui des générations futures. 

  • Desjardins
  • La personnelle, assureur de groupe auto, habitation et entreprise
  • Vigilis

Nous joindre

5, Place Ville Marie, bureau 800, Montréal (Québec)  H3B 2G2 
www.cpaquebec.ca

 

Des questions? Faites appel à notre équipe >


Envie de mettre de l’Ordre dans votre carrière? Voyez les postes disponibles >

1.0.0.0