Myckaël Charbonneau : le médaillé d’or de l’Examen final commun de septembre 2024 en 13 questions
Le 6 décembre 2024, lors de la diffusion des résultats de l’EFC de septembre 2024, Myckaël Charbonneau a reçu l’appel que beaucoup de gens espèrent. Non seulement il avait obtenu le meilleur résultat au Québec, mais il recevrait également la médaille d’or du Canada!
Jeune homme rationnel et confiant qui fait des choix en fonction de ses valeurs et de ses intérêts, la nouvelle l’a évidemment réjoui, mais il l’a également accueillie comme ce qu’elle représente fondamentalement pour lui : une incroyable opportunité parmi d’autres qui se sont présentées à lui et dont il saura profiter pour propulser sa carrière et atteindre ses objectifs professionnels.
Découvrez son parcours surprenant et laissez-vous inspirer par ses conseils extrêmement concrets pour réussir l’EFC!
à propos de Myckaël
Quelle a été ta réaction en apprenant que tu avais remporté la médaille du Gouverneur général pour le meilleur résultat au Canada?
J’étais content, évidemment, mais pas extrêmement surpris. Je savais que ce n’était pas impossible, étant donné mes très bons résultats durant mon parcours universitaire. J’étais surtout content que ce soit moi, un employé dans un petit OSBL de vingt employés, qui ai eu le meilleur résultat au Canada. Ça montre que tout le monde peut réussir et se dépasser et, qu’en tant que CPA en devenir, on peut œuvrer dans différents types d’organisation et contribuer à une mission qui a une incidence positive pour la société, pas juste essayer de faire le plus d’argent possible.
Pourquoi as-tu décidé de devenir CPA?
C’est une prof qui m’a beaucoup encouragé, Chantal Viger de l’UQAM. Je faisais de la correction pour elle et j’hésitais. J’avais l’impression que le cheminement vers le titre de CPA était long, que c’était plus dur. Je ne savais pas non plus si mon emploi actuel dans un OSBL, où il n’y a pas de CPA pourrait être reconnu pour le stage. Mais elle croyait en moi et elle m’a convaincu que j’avais ce qu’il fallait pour réussir.
Je voyais aussi un avantage certain à aller chercher le titre, parce que je travaille aussi à mon compte avec une clientèle dans le milieu artistique. Le titre de CPA donne de la crédibilité et inspire la confiance, les gens se sentent plus protégés qu’on ait une assurance responsabilité, par exemple.
Pourquoi as-tu décidé de travailler à ton compte en plus de ton travail actuel et de suivre le Programme de formation professionnelle CPA?
J’aime avoir des clients, mais je ne sais si je veux faire ça comme occupation principale. Je sais qu’à terme, j’aimerais mieux ne pas avoir un emploi à temps plein dans une entreprise, c’est pour ça qu’enseigner à l’université en fiscalité ou en information financière me plairait beaucoup.
Qu’est-ce que tu aimes le plus de tes études en comptabilité?
L’approche par cas nous force à nous casser un peu la tête, comme on le fait au travail. D’ailleurs, ça me donne parfois des idées pour le travail. Et il y a aussi l’effet inverse. Le fait d’être en emploi permet d’appliquer ce qu’on apprend dans la vraie vie dans le cadre de la formation. Ça fait qu’il y a plusieurs choses que je n’avais pas besoin d’étudier, parce que je les connaissais déjà bien.
Tu travailles pour un OSBL, Maison d’Hérelle, qui offre des milieux de vie pour les personnes atteintes du VIH/SIDA. Qu’est-ce qui t’a attiré vers cet organisme et que retires-tu de ton travail là-bas?
On m’a offert ce travail alors que je ne cherchais pas vraiment, par un contact. C’est une autre belle opportunité qui m’a été proposée et à laquelle j’ai dit oui. J’aime beaucoup le milieu des OSBL. Entre autres parce qu’il n’y a pas d’objectif de faire des profits à tout prix. La mission permet de faire du bien aux gens, les bureaux sont dans des duplex, l’ambiance est communautaire et proche de la réalité des personnes qui bénéficient de la mission de l’organisme. J’aime beaucoup ça. Mon travail à la Maison d’Hérelle m’a aussi permis de siéger à des conseils d’administration d’organismes qui ont une mission connexe. Ça me permet d’élargir mes horizons et j’en ai profité pour aller chercher mon titre d’administrateur agréé.
Une personne qui t’inspire?
Justine Brossard, une professeure à l’UQAM, qui m’a beaucoup coaché pour le DESS et l’EFC. Dans ma cohorte, on était seulement trois à faire le Jour 2 en fiscalité, alors on a eu un encadrement plus personnalisé. Elle m’a beaucoup poussé en me disant que j’étais capable d’être sur le tableau d’honneur. Elle a cru en moi!
Un fait cocasse à ton sujet?
Avant ma formation en comptabilité, j’ai étudié quatre ans à l’université en japonais, j’ai même fait un échange étudiant à Tokyo durant six mois. J’ai commencé mes cours en comptabilité à l’UQAM en même temps que j’étudiais le japonais à l’Université de Montréal. J’ai d’ailleurs suivi récemment un cours d’introduction qui portait sur le système fiscal japonais et qui comparait IFRS, US GAAP et les normes japonaises, c’était vraiment intéressant!
Des personnes que tu aimerais remercier de t’avoir épaulé durant ton cheminement?
Comme je le mentionnais, je dois remercier Chantal Viger et Justine Brossard, mais également Marie Allen, de l’UQAM, qui a été ma mentore de stage, puisqu’il n’y avait pas de CPA à la Maison d’Hérelle. Elle trouvait ça intéressant qu’un candidat veuille faire son stage dans un OSBL, parce qu’elle a fait son doctorat sur la gouvernance des coopératives. Elle était exigeante pour les rapports de stage avec son chapeau de prof, mais c’était très formateur. 😊
Il y a aussi Michèle Blanchard, la directrice de la Maison d’Hérelle, qui m’a beaucoup poussé durant ma formation et qui a été vraiment très accommodante avec mes horaires pour me permettre de suivre mes cours et d’étudier.
LES conseils de Myckaël pour la préparation à l'EFC
As-tu des astuces pour une séance d’étude efficace ou pour la préparation à l’EFC?
Ne pas étudier tout seul! D’avoir des rendez-vous avec d’autres, ça évite de procrastiner et ça motive. Également, faire d’anciens cas de l’EFC, c’est vraiment ce que j’ai trouvé le plus formateur.
Qu’as-tu fait la veille du Jour 1 de l’EFC?
Comme j’avais décidé d’arrêter d’étudier deux semaines avant l’EFC, j’ai pris ça relax. J’ai écouté une série et commandé du resto. Je n’ai pas travaillé, pas étudié, rien! J’ai tout fermé. La gestion du stress, c’est aussi important que les connaissances pour réussir l’EFC. Et, comme c’est un examen de trois jours, les répercussions du stress peuvent être importantes.
Des trucs pour se mettre dans un bon état d’esprit pour affronter l’EFC?
Ne pas rester tout seul avec son stress, en parler avec d’autres personnes qui vivent la même chose. La famille et les amis sont bien gentils, ils nous encouragent, mais ils ne peuvent pas comprendre notre situation exactement et ils créent parfois plus de stress sans le vouloir.
Des conseils pour répartir efficacement ton temps durant l’EFC?
Notre enseignant Serge Rioux nous a enseigné une façon d’aborder les cas qui est un peu différente de ce qu’on nous montre habituellement et j’ai utilisé sa méthode. Il s’agit de lire le cas une seule fois et d’écrire au fur et à mesure ce qui est important, puis de commencer par répondre juste à ce qui est qualitatif, comme des FFOM, et de revenir ensuite pour les tableaux et les calculs. De cette manière, en 20 ou 30 minutes, on a déjà plusieurs niveaux « En voie vers la compétence » et, ensuite, on a juste à compléter et à faire des liens entre les éléments.
La plupart des candidates et des candidats voient l’EFC comme une montagne presque insurmontable, que voudrais-tu leur dire au sujet de l’examen pour les encourager?
Vous avez déjà réussi les examens du Programme de formation professionnelle CPA qui sont des anciens EFC. L’EFC que vous allez faire, c’est donc la même chose, ce n’est pas pire. Travailler la structure de vos réponses et gérer votre stress, c’est le plus important!
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