Camille Rhéaume : la médaillée d’or de l’Examen final commun de septembre 2022 en 17 questions
Le 25 novembre 2022, lors de la diffusion des résultats de l’EFC de septembre 2022, Camille Rhéaume a appris qu’elle avait obtenu le meilleur résultat au Québec.
Malgré la brillante carrière de son père en tant que CPA, Camille ne visait absolument pas la comptabilité lorsqu’est venu le temps de faire un choix pour ses études postsecondaires. Il faut croire que son gène CPA était plus développé qu’elle ne le croyait, étant donné le talent qu’elle a su démontrer à cet examen!
Découvrez son parcours surprenant et ses astuces pour réussir l’EFC!
À propos de Camille
Quelle a été ta réaction en apprenant que tu avais remporté la médaille d’or?
« J’ai vu mon résultat et j’étais stupéfaite! J’étais sur le tableau d’honneur! On me bombardait de messages et je me demandais ce qui se tramait. Tout à coup, j’ai reçu un appel d’un numéro que je ne connaissais pas. Une chance que j’ai répondu, car c’était la vice-présidente à l’accès à la profession de l’Ordre qui m’annonçait que j’avais remporté la médaille d’or du Québec. J’étais sous le choc! Malgré tout ça, mes pensées allaient surtout vers mes ami(e)s et mes collègues; je voulais savoir s’ils et elles avaient réussi. »
Pourquoi as-tu décidé de devenir CPA?
« C’est une drôle d’histoire, parce que durant toute mon enfance et mon adolescence, comme la plupart des jeunes, je me disais que je ne voulais pas faire ce que faisaient mes parents. Comme mon père est CPA, j’avais décidé de faire quelque chose de complètement différent. Je me suis donc inscrite en sciences au cégep! Durant mes études, en discutant avec mes proches et avec un conseiller en orientation, j’ai réalisé que, finalement, la comptabilité m’attirait vraiment et qu’elle avait tout pour me plaire! Mon résultat à l’EFC me conforte dans mon choix, je le vois comme une preuve que j’ai pris la bonne décision! »
Qu’est-ce que tu aimes le plus de tes études en comptabilité?
« La polyvalence de la formation! Toutes les portes sont ouvertes! Je pourrais faire ce que je veux dans 10 ans et ma formation serait encore pertinente pour m’aider à atteindre mes objectifs. Je suis aussi quelqu’un de très analytique; faire parler les chiffres, ça me passionne! »
Selon toi, quel est le rôle des CPA dans notre société?
« Pour moi, les CPA sont les bras droits des entrepreneur(e)s. Ce sont des gens qui ne sont pas nécessairement sous les projecteurs, mais qui sont la clé de la réussite des entreprises dans les coulisses. Les entreprises qui s’allient un(e) CPA de talent performent mieux. »
As-tu une anecdote particulière au sujet de l’EFC?
« Ma meilleure amie, Anne-Gabrielle Simard, est aussi candidate à la profession. Nos pères se sont connus dans un cabinet comptable. Nous avons fait notre EFC en même temps et, finalement, elle fait partie du tableau d’honneur elle aussi! Nous étions vraiment surprises! »
Quel est ton objectif de carrière à moyen ou à long terme?
« C’est difficile de décider. J’aime ce que je fais en ce moment et je veux encore garder mes portes ouvertes. J’aimerais continuer mes études en comptabilité, j’ai encore tellement de choses à apprendre! »
Y a-t-il des personnes qui t’inspirent?
« J’ai des collègues pour qui ça n’a pas été facile de se préparer à l’examen, certaines personnes avaient connu un échec lors d’une tentative précédente. Leur force de caractère m’a épatée et m’a motivée à passer à travers cette épreuve. »
As-tu un message pour les gens qui ont connu un échec à l’EFC?
« Ça peut paraître cliché, mais je dirais qu’il faut se rappeler que ce n’est pas la fin. Tout le monde a peur d’échouer à l’EFC, on pense que les gens vont s’en souvenir pour toujours, que notre carrière est finie, mais c’est vraiment faux. Il y a plein de CPA autour de moi qui, justement, prennent le temps de rassurer ceux et celles qui échouent, parce qu’ils ou elles l’ont vécu, et parfois plus d’une fois. Même mon père a déjà échoué et il a eu une super belle carrière ensuite. Tout le monde comprend que cet échec ne définit pas la personne que l’on est! »
Y a-t-il un fait cocasse que tu peux nous dévoiler à ton sujet?
« Pour me garder les pieds sur terre, mes parents me disent toujours : "Camille, rappelle-toi que tu as coulé ton examen de conduite théorique et pratique. On a tous des talents différents et on ne peut pas être bon dans tout." »
Y a-t-il des personnes que tu aimerais remercier de t’avoir épaulée?
« Beaucoup de gens! D’abord, mon groupe d’étude, mes ami(e)s proches, mes collègues de travail qui ont aussi fait l’examen et l’équipe de mon cabinet qui m’a soutenue à travers cette épreuve. Mon copain qui est CPA et qui a fait l’examen il y a quatre ans; il savait donc exactement ce que je vivais et il savait quoi dire et quoi faire pour m’aider. Et, évidemment, ma famille, qui m’a encouragée même quand mon humeur n’était pas au beau fixe lorsque c’était plus difficile. »
LES ASTUCES DE CAMILLE
Qu’aimerais-tu dire aux CPA en devenir?
« Commencez à travailler fort tôt dans votre cheminement, ce n’est pas d’étudier à fond à la dernière minute qui va faire une différence. C’est la somme des efforts déployés à travers toute la formation qui compte lors de l’EFC. »
Comment fait-on pour rendre une séance d’étude vraiment efficace?
« Les pauses, c’est tellement important! Durant l’étude, on est stressé, on veut en faire toujours plus. En organisant bien son horaire, on arrive à faire tout ce qu’on veut faire, sans se brûler. Prendre des pauses, c’est mieux que d’essayer de continuer quand ça ne rentre plus. On continue d’étudier, mais ça n’a plus de valeur. Quand on fait une pause, on revient d’attaque et ce qu’on étudie est mieux compris. C’est là que c’est payant! »
Qu’est-ce qui t’a aidée à garder ta motivation durant la période d’étude?
« J’étais très stricte sur une chose : une fois fermé, mon ordinateur restait fermé jusqu’au lendemain. C’est important de savoir quand s’arrêter. C’est aussi important de prévoir du temps pour autre chose que l’étude et d’avoir conscience que l’EFC n’est pas une fin en soi, que la vie continue après. Avec des amis, nous avions prévu un voyage après l’examen, on le planifiait durant nos pauses d’étude! »
Qu’as-tu fait la veille du Jour 1 de l’EFC?
« J’ai suivi un conseil que l’on m’a donné : contrôle ce que tu peux contrôler. J’ai relu une dernière fois mes notes, mais pas plus d’une heure. J’ai préparé tranquillement mes choses pour l’examen : mon lunch, l’itinéraire pour me rendre, des collations, etc. Ça m’a permis de dédier toute mon énergie à l’examen le matin suivant. »
Que faut-il absolument faire durant l’EFC?
« Le plus important, c’est de bien répartir son temps entre les questions, tout en gardant un œil sur le temps qui passe, même si ça ne va pas bien. Il faut éviter de rester accroché quand ça bloque et continuer en mettant son temps là où ça compte, sur les questions qui valent le plus de points. »
Que faut-il éviter de faire lors de l’EFC?
« Il ne faut pas essayer de jouer au correcteur! Après chaque jour d’examen, ça ne sert à rien d’essayer de réfléchir aux endroits où on a pu perdre des points, de se demander comment le correcteur va percevoir nos réponses. Il faut accepter que ce qui est fait est fait et se concentrer sur la prochaine journée. »
L’EFC est parfois perçu comme une montagne presque insurmontable, qu’en penses-tu?
« C’est stressant, mais on a tous les outils pour réussir grâce à notre formation. Toute la formation constitue la préparation à l’examen, pas juste la période d’étude. Il faut aussi se rappeler que chercher à atteindre la médaille d’or est un couteau à double tranchant. Quand on ne vise que la performance, on a tendance à vouloir trop en mettre à chaque question, alors on finit par manquer de temps. Ce n’est pas une bonne stratégie. »
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