Jonathan Déragon : découvrez le médaillé d'or du Canada de l'examen final commun de mai 2024
Le 16 août 2024, Jonathan recevait une nouvelle assez incroyable : non seulement il avait réussi l’EFC et obtenu le meilleur résultat au Québec, mais il avait également obtenu le meilleur résultat au Canada!
Découvrez le récipiendaire de la médaille d’or du Gouverneur général en quelques questions et voyez ses conseils pour bien se préparer à l’EFC.
à propos de Jonathan
Quelle a été ta réaction en apprenant que tu avais remporté non seulement la médaille d’or du Québec, mais aussi la médaille d’or du Gouverneur général?
J’étais au travail quand j’ai reçu l’appel de l’Ordre des CPA, je n’avais même pas eu le temps encore de regarder mon résultat, donc j’étais vraiment très surpris d’apprendre premièrement, ma réussite, ensuite ma première place au Québec, puis ma première place au Canada! J’étais extrêmement fier et heureux aussi, c’était un mélange d’émotions.
Pourquoi as-tu décidé de devenir CPA?
C’est un peu sur un coup de tête que je me suis lancé dans le domaine de la comptabilité. Je commençais mon baccalauréat en mathématiques, je suis allé à mes premiers cours, et je n’ai pas du tout aimé ça. J’ai appelé l’université et je leur ai demandé s’il restait de la place en sciences comptables. Ils m’ont dit oui et que je pouvais commencer dans deux semaines. C’est comme ça que mon parcours en comptabilité a commencé!
Pourquoi avoir choisi le Programme national et quels en sont les avantages selon toi?
Au début, j’ai hésité, je m’étais inscrit au DESS. J’ai ensuite entendu parler du Programme national, un programme à distance qui offrait une belle flexibilité. Pour moi c’était l’idéal, car je voulais travailler à temps plein pour poursuivre mon stage CPA. Je pouvais donc combiner mon stage et mes études, en m’assurant de faire le bon nombre d’heures au travail, puis de consacrer assez d’heures à mes études. La flexibilité que le Programme national m’offrait était le principal avantage. De plus, j’avais entendu parler des mentors, du support que l’on obtient. On reçoit de la rétroaction sur nos cas, on peut poser des questions. Le fait d’avoir quelqu’un qui est là pour nous soutenir puis répondre à nos questions, ça, c’était aussi un autre avantage. Tout ça faisait en sorte que le Programme national représentait uniquement des avantages de mon côté, et une meilleure option pour moi, comparativement à l’université.
Le champ d’expertise de la comptabilité qui te passionne le plus?
Pour moi, c’est la fiscalité. Je trouve que c’est un domaine qui nous touche tous et toutes et qui est au cœur de toutes les décisions qu’on prend. C’est un sujet super important et qui me tient à cœur.
De quel accomplissement es-tu le plus fier durant ton cheminement, outre d’avoir obtenu la médaille d’or à l’EFC?
Le fait d’avoir réussi à jumeler le travail et les études. J’ai changé d’emploi en plein milieu de mon parcours pour me joindre aux Forces armées canadiennes. Cela a été un gros changement, donc j’ai pris une pause dans mon cheminement, j’ai aussi déménagé… Je suis donc fier d’être parvenu à jongler avec tout ça, et d’avoir aussi bien réussi malgré tous les changements qui sont survenus dans ma vie.
Selon toi, quel est le rôle des CPA dans notre société?
Je dirais que c’est beaucoup en fonction du milieu de travail dans lequel on est. Mais globalement, je pense que c’est surtout un rôle de conseiller. On fait beaucoup d’aide à la prise de décision, donc on analyse et on est toujours là pour conseiller les clients, conseiller les parties prenantes.
Y a-t-il des personnes qui t’ont particulièrement épaulé ou inspiré durant ton cheminement?
Ma conjointe, ma famille et mes amis. Ils m’ont vraiment supporté autant dans les périodes faciles que plus difficiles. Quand ça me tentait moins, ils étaient toujours là pour me supporter, pour me pousser à aller plus loin. Il y a également mon employeur actuel, qui m’a offert la flexibilité dont j’avais besoin pour pouvoir participer au Programme national, et qui m’a offert des congés pour pouvoir me préparer à l’examen, ainsi que mes anciens mentors qui m’ont côtoyé pendant mon stage. Toutes ces personnes-là ont contribué à ma réussite.
LES conseils de jonathan pour les cpa en devenir
Qu’aimerais-tu dire aux CPA en devenir au sujet du cheminement vers le titre?
De persévérer. C’est un long parcours qui semble parfois interminable, mais il faut faire confiance à tout le processus qui est en place et qui nous donne vraiment tous les outils nécessaires à notre réussite. Je pense qu’on le réalise une fois qu’on se rend à l’examen; on se rend compte de toutes les connaissances qu’on a réussi à acquérir pour se rendre là! Il faut vraiment persévérer, puis aller jusqu’au bout du processus.
As-tu des astuces pour une séance d'étude efficace?
C’est certain que moi, je ne suis pas quelqu’un qui aime étudier des heures et des heures d’affilée. Je sais que certaines personnes aiment étudier pendant huit heures et ça fonctionne pour eux, mais moi j’ai besoin de prendre des pauses, de me changer les idées. J’essaie donc de faire des séances d’études assez courtes, soit d’une à deux heures, puis de prendre une pause et recommencer plus tard. Pour moi, c’est la meilleure façon de vraiment emmagasiner l’information.
Comment te récompensais-tu après une séance d’étude?
Pour moi il s’agissait surtout de trouver une activité à faire pour me détendre, que ce soit d’aller faire du sport, d’écouter une émission, de faire un souper entre amis. L’important c’était vraiment de me changer complètement les idées, de prendre une pause complète de l’étude, pour pouvoir m’y remettre ensuite.
Qu’as-tu fait la veille du Jour 1 de l’EFC?
J’étais surtout dans le lâcher-prise. J’habite quand même loin, je devais donc me rendre au centre d’examen, et mes parents habitent à mi-chemin environ. Je suis donc allé passer du temps en famille, et j’en ai profité pour vraiment décrocher. C’est sûr que j’ai quand même révisé un peu mes éléments du Jour 1! Mais j’ai gardé ça très bref pour pouvoir vraiment décrocher. Rendu là, on a vraiment tout fait ce qu’on pouvait pour étudier, donc je pense que c’est important de décrocher et de se détendre en vue de l’examen qui va être assez intense.
Avais-tu une routine matinale lors des 3 jours de l’EFC?
Je devais prendre le métro tous les matins, un trajet d’environ 40 minutes, et je pense que ça m’a été bénéfique. Je mettais mes écouteurs, et ça me permettait d’être dans ma bulle, de m’isoler et de me préparer mentalement.
As-tu des conseils pour gérer le stress durant l’EFC?
Pour moi, c’était surtout de ne pas parler de l’examen avec les autres. Une fois l’examen terminé, on ne peut plus rien faire, donc ça ne sert à rien de se stresser et de comparer ses réponses avec les autres. C’était important pour moi de ne pas m’ajouter de stress inutile. Une fois la journée finie, on en parle plus, on passe à la prochaine! Peu importe si la journée a bien été ou a moins bien été, je l’oublie complètement et je passe à la prochaine, à celle pour laquelle je peux faire quelque chose.
La plupart des candidats et candidates voient l’EFC comme une montagne presque insurmontable, que voudrais-tu leur dire au sujet de l’examen pour les encourager?
De se faire confiance. On étudie tellement, on a fait le BAC, le DESS ou le Programme national, on acquiert énormément de connaissances, on voit tellement de cas, on a tellement emmagasiné d’information, je pense que rendu là, c’est vraiment juste de de se faire confiance. On voit tous cela comme une montagne, mais comme j’ai dit plus tôt, il faut vraiment faire confiance au processus. C’est à travers ce processus-là qu’on réussit à avoir tous les outils nécessaires pour faire face à l’examen.
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